jeudi 26 janvier 2012

Sur le Tarmac de Montaudran...

Sur le Tarmac de Montaudran...

Quel superbe paysage de chaos urbain créé par l'homme.

Non, ceci n'est pas le résultat d'une sombre guerre nucléaire ou de la chute d'une météorite. Ceci est bien un moyen d'empêcher le stationnement des gens du voyage sur la piste de cet aéroport désaffecté... Comme ça, en attendant que l'Aerospace Campus voit le jour, on est bien sûr et certain que cet endroit ne sert vraiment à rien du tout !

Beau paradoxe que d'empêcher les escales en un tel lieu, si emblématique, où depuis près d'un siècle des milliers d'avions en transit ont incessamment décollé et atterri.

Le long du Tarmac de l'aéroport subsistent les ruines de quelques cabanons, séparés de la piste par un vieux grillage désormais futile. Les spectres des anciens, assis sur ce qu'il reste de chaises et de bancs, attendent silencieusement le retour du printemps. Ils feront alors miraculeusement pousser les plantes sauvages qui envahissent chaque année les restes de leurs jardins ouvriers. Combien de temps encore ?


Au bout de la piste, nos promoteurs immobiliers préférés, Bouygues, Monné Decroix et Kaufman & Broad tentent tel un équilibriste parkinsonien un peu trop téméraire de réussir, cette fois, le scénario des grands ensemble des années 1950 à 1970 en baissant tout de même le niveau de quelques étages... Eux cultivent une espèce de bâtiments compacts, moches et complexes qui semble proliférer sans limite.

J'ai rêvé la nuit dernière que tout se déroulait à merveille dans cette "cité". Les éclats de rires des enfants jouant dans les jardins réhabilités de leurs parents égayaient l'âme des anciens les surveillant, bienveillants.

Le buffle nonchalant, de l'autre côté de la piste n'en pense surement rien. Sait-il seulement pourquoi il est là ? Il attend paisiblement, broutant son herbe, qu'un chimérique avion se pose sur le tarmac de Montaudran...

@+

K

Annexe 

Quelques éléments complémentaires tirés des commentaires...

Est-ce que je suis le seul à me demander mais comment on peut se foutre autant de ma gueule comme ça ? [Scud, 2012]

lundi 23 janvier 2012

Une idée me trotte dans la tête depuis longtemps.

Décembre.

C'est à la veille de ce dernier mois de l'année 2011 que l'idée m'est revenue. Sur la route du travail, à vélo le long du chemin de halage. Je croise dans les premiers rayons de soleil qui transpercent la brume les silhouettes d'autres personnes, à pied ou à vélo, se rendant comme moi au travail...

J'ai mon appareil photo dans mon sac. Je décide de prendre un cliché. Il me plait, je le partage, c'est tellement beau d'aller au travail en empruntant quotidiennement un si beau parcours.

Le Canal du Midi, depuis maintenant plus de 10 ans que je vis à Toulouse, m'inspire.
Pourquoi ne pas continuer ? Cette première photo du dernier jour de Novembre fût le déclencheur définitif de l'idée. Une série quotidienne alimenta jour après jour les boites aux lettres électronique de millions d'internautes à travers la planète : "Décembre, un jour une photo".

Décembre, sélection de quelques dauphines des photos du jours.



La forme de mon courrier a évolué au fil du mois de Décembre, s'enrichissant de commentaires (pas) toujours très inspirés. La fréquence a augmenté pendant les vacances. Au total 28 photographies originales balayant tout un ensemble de thèmes, techniques photographiques, émotions...

"Mais, Camille, depuis Janvier on ne reçoit plus ta photo, c'est normal ?"

Oui, oui, c'est normal, j'avais pensé faire cet exercice en Décembre et je l'ai fait. C'est déjà un sacré défi, vous ne croyez pas ? Mais c'est d'accord, vu votre enthousiasme, vos encouragements, votre soif d'images, je vais continuer à partager mes photos avec vous, si vous le voulez bien !

K